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© Yves Schaefer – www.editionschamalo.ch

EN SAVOIR PLUS

Un jour, en me promenant dans la nature à l’Arpille, à 1985 mètres d’altitude au-dessus de Martigny, ma ville, j’ai reçu un don du ciel. C’était au pied d’un bel arbre.

Lors de mon pique-nique, il me vint l’envie d’écrire devant toute la beauté de la région qui s’offre à mes yeux. Le Mont Blanc, le glacier du Trient, Bovinette, le Catogne, la Pierre-Avoir, la plaine du Rhône sont mes témoins de ce que je vais recevoir en écriture automatique…

Bien sûr que ma balade ce jour-là avait un but précis. Après une rencontre avec Stéphane Bruchez , quelques certitudes en moi se sont effondrées. Une nouvelle approche de la vie avait pris forme dans mon esprit. J’avais besoin de faire un break, une pause pour reprendre un peu d’air frais et casser le train d’enfer que nous impose la vie moderne.

En cheminant dans cette forêt, j’avais demandé à mes guides et à mon Créateur de m’indiquer ce qu’il fallait faire pour progresser spirituellement ici-bas. J’avais demandé un signe, un encouragement à toutes ces recherches que je faisais depuis environ dix ans. J’avais également demandé que je sois capable de reconnaître ce signe qui me serait envoyé.

Et là au pied de ce mélèze, je me mis à écrire encore et encore…  Les mots s’inscrivaient sur ma page de façon naturelle, par vagues, de manière continue. Des mots forts et puissants chargés de bon sens et qui raisonnent justes dans ma tête…  Sans savoir très bien d’où ils viennent.

Lorsque je me suis relu, un peu sonné, j’ai découvert un beau “secret d’amour”. J’ai reçu “le Secret” pour soulager et apaiser tous les maux. Je réalise à ce moment-là que c’est mon frère décédé, Paul-Marc, qui me l’a transmis.

Instant fabuleux, instant suspendu, instant en contact direct avec l’Amour infini.

Ce “secret d’amour”, je désire le partager avec mes semblables qui sont dans la peine et la souffrance.

Merci mon frère, merci Paul-Marc de ton clin d’œil et du don que tu m’as fait !

Depuis ce jour, je suis devenu un faiseur de secrets, un coupeur de feu, ou un barreur de maux comme on dit dans certaines régions, chacun venant sur terre avec un don qui lui est propre. Ce don n’a rien d’exceptionnel en soi, le plus difficile est d’oser l’exprimer et de l’employer, un don n’a de sens que s’il est mis à disposition de l’autre.

D’autres tranches de vie vous permettront de connaître mon avancement et mes découvertes sur mon nouveau chemin de vie.

QUELQUES ANECDOTES

LIVRE

“LES OUVRIERS DU CIEL”

C’est à la suite de la lecture du livre de Stéphane Bruchez que j’ai eu envie de faire une remise en question sur le sens de ma vie ici-bas.

Je l’ai rencontré et tout de suite quelque chose s’est passé entre nous. Il faut dire que Stéphane est magnétiseur/éveilleur d’âmes, artiste-peintre et photographe animalier. Il dédie sa vie au bien-être d’autrui depuis 1997, date à laquelle il quitte son travail de dessinateur en bâtiment.

Romuel, infirme moteur cérébral, et Stéphane, se rencontrent. Très vite, le canal médiumnique de Stéphane permet à Romuel de s’exprimer afin de nous offrir un magnifique témoignage et une compréhension intime du monde du handicap et de la différence.

Ensemble ils ont participé à l’écriture d’un livre, “Les Ouvriers du Ciel” disponible chez Amazon.

Vous pouvez trouver d’autres livres de Stéphane Bruchez chez AbeBooks.

TRANCHES DE VIE

L’ACCIDENT

Lors de mes nombreuses interventions sur des accidents graves, j’ai pu constater que le sauveteur est souvent en état de stress. Je me suis demandé si je pouvais faire également quelque chose pour les personnes accidentées.

Je suis photographe des sapeurs-pompiers de Martigny et porte-parole auprès de la presse. Ceci me permet d’être au cœur de l’action et surtout d’être un peu en recul par rapport aux sauveteurs qui effectuent la désincarcération.

Je peux et je dois fournir des photos utiles pour leur perfectionnement lors de nos cours internes. Des écoles de conduites automobiles me demandent également des photos pour sensibiliser les élèves conducteurs aux dangers de la vitesse et de l’alcool au volant…

Un soir, lors d’une intervention sur un accident, pendant la désincarcération d’une conductrice et malgré le stress ambiant, je me décide de faire “le secret”, assis sur la barrière de sécurité. Quelques instants de méditation plus tard, j’aide mes collègues à finir l’intervention et à ranger le matériel utilisé.

À ce moment-là, je ne sais pas si j’ai été efficace. J’espère bien que oui car la blessée est inconsciente depuis de longues minutes. Vu l’état de la voiture, le choc a été très fort. Je m’en remets donc à mes guides et je suis confiant dans leur aide et leur amour.

Dans la nuit, en essayant de m’endormir, je remercie mes guides pour le don reçu et je leur demande un signe pour savoir si je peux faire “le secret” en état de stress et sans que la personne concernée me le demande. Un merveilleux signe m’attendait ou plutôt se promenait sur un trottoir de ma ville le lendemain matin, sans aucune séquelle de sa nuit folle.

Vous avez deviné de quel “signe” je parle ?

Elle est belle la vie !

L’INDIEN…

Je pars au boulot avec mon car préféré. Je choisis de m’installer tout devant, sur la première rangée “comme cela je vais bien voir la route”.

En arrivant à un rond-point à la sortie de la ville, mon regard est attiré par le prochain arrêt du bus. Je suis surpris par un personnage qui dénote et qui n’est pas à sa place… Je me dis “Tiens ! Un Indien ici !” Etrange. En fait, il ne devrait pas se trouver là…

Il est à côté d’une personne qui attend un bus et un peu en retrait par rapport à elle. Il est très grand, très typé, basané, vêtu d’une sorte de voile ou de tunique ample. Son vêtement vert foncé avec des reflets d’argent le couvre de la tête aux pieds.

Ce qui me frappe encore…

Il se balance d’un pied à l’autre, comme je le fais souvent. Je suis ensuite fortement attiré par son visage, sa figure et là, surprise ! Je ne peux pas voir ses yeux… il n’en a pas. Un sentiment de gêne m’envahit, je ne peux pas continuer à le fixer.

Pourtant il se tourne vers moi, il semble me regarder. Tout cela s’est déroulé le temps que passe le bus devant cet arrêt.

Que comprendre à cela, qui est-il ?

Un requérant d’asile ?

Un quidam qui attend son bus ?

Une vision ?

Ou autre chose ?

PERLES

LA BANQUE

Imaginez que chaque matin, une banque vous ouvre un compte de 86’400 CHF. Il y a uniquement deux règles à respecter.

La première règle est que tout ce que vous n’avez pas dépensé au cours de la journée vous est enlevé le soir. Vous ne pouvez pas tricher, ne pouvez pas virer cet argent sur un autre compte, ne pouvez que le dépenser mais chaque matin au réveil, la banque vous rouvre un nouveau compte, avec à nouveau 86’400 CHF pour la journée.

Deuxième règle: la banque peut interrompre ce “jeu” sans préavis ; à n’importe quel moment elle peut vous dire que c’est fini, qu’elle ferme le compte et qu’il n’y en aura pas d’autre. Que feriez-vous ? A mon avis, vous dépenseriez chaque franc à vous faire plaisir, et à offrir quantité de cadeaux aux gens que vous aimez. Vous feriez en sorte d’utiliser chaque franc pour apporter du bonheur dans votre vie et dans celle de ceux qui vous entourent.

Cette banque magique, nous l’avons tous, c’est le temps ! Chaque matin, au réveil, nous sommes crédités de 86’400 secondes de vie pour la journée, et lorsque nous nous endormons le soir, il n’y a pas de report. Ce qui n’a pas été vécu dans la journée est perdu, hier vient de passer.

Chaque matin, cette magie recommence. Nous jouons avec cette règle incontournable: la banque peut fermer notre compte à n’importe quel moment, sans aucun préavis. A tout moment, la vie peut s’arrêter. Alors qu’en faisons-nous de nos 86’400 secondes quotidiennes ? “La vie est courte, même pour ceux qui passent leur temps à la trouver longue”

… alors profitez-en !

LE DALAÏ LAMA

Un jour, on demanda au Dalaï Lama: “Qu’est-ce qui vous surprend le plus dans l’humanité ?”

Il répondit: “Les hommes qui perdent la santé pour gagner de l’argent et qui, après, dépensent cet argent pour récupérer la santé. A penser trop anxieusement au futur, ils en oublient le présent, à tel point qu’ils finissent par ne vivre ni au présent ni au futur ! Ils vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu.”

Merci à Pierre-André du Val d’Illiez pour son envoi.

UN PETIT PAQUET DE SOIE

Mon ami ouvrit le tiroir de la commode de son épouse et en sortit un petit paquet enveloppé de soie: “Ceci, dit-il, n’est pas un simple paquet, c’est de la lingerie.”

Il jeta le papier et observa la soie et la dentelle. “J’ai acheté ceci la première fois que nous sommes allés à New-York, il y a 8 ou 9 ans, mais elle ne l’a jamais utilisé. Elle voulait le conserver pour une occasion spéciale. Et bien,. je crois que c’est le bon moment justement.”

Il s’approcha du lit et rajouta ce paquet à d’autres choses que les pompes funèbres emmèneraient.

Sa femme venait de mourir. En se tournant vers moi, il me dit: “Ne garde rien pour une occasion spéciale. Chaque jour que tu vis est une occasion spéciale !”

Je pense toujours à ces paroles. Elles ont changé ma vie. Aujourd’hui, je lis beaucoup plus qu’avant et je nettoie moins, je m’assied sur ma terrasse et admire le paysage sans prêter attention aux mauvaises herbes du jardin. Je passe plus de temps avec ma famille et mes amis, et moins de temps au travail, j’ai compris que la vie est un ensemble d’expériences à apprécier.

Désormais, je ne conserve rien. J’utilise mes verres en cristal tous les jours, je mets ma nouvelle veste pour aller au supermarché si l’envie m’en prend. Je ne garde plus mon meilleur parfum pour les jours de fête, je l’utilise dès que j’en ai envie. Les phrases comme “un jour…” et “un de ces jours…” sont en train d’être bannies de mon vocabulaire. Si ça en vaut la peine, je veux voir, entendre et faire les choses maintenant.

Je ne suis pas tout-à-fait sûr de ce qu’aurait fait la femme de mon ami si elle avait su qu’elle ne serait plus là demain (un demain que nous prenons tous à la légère). Je crois qu’elle aurait appelé sa famille, ses amis intimes. Peut-être aurait-elle appelé quelques vieux amis pour faire la paix ou pour s’excuser d’une vieille querelle passée. J’aime penser qu’elle serait peut-être allée manger chinois, sa cuisine préférée.

Ce sont toutes ces petites choses non faites qui m’énerveraient beaucoup si je savais que mes heures étaient comptées. Je serais énervé de ne plus avoir vu certains de mes amis avec lesquels je devais me remettre en contact (un de ces jours).

Énervé de ne pas avoir écrit les lettres que j’avais l’intention d’écrire “un de ces jours”.

Énervé de ne pas avoir dit assez souvent à mes proches combien je les aime.

Maintenant, je ne retarde rien, ne repousse ou ne conserve rien qui pourrait apporter de la joie et des rires à nos vies. Je me dis que chaque jour est spécial. Chaque jour, chaque heure, chaque minute est spéciale…

Merci à Vincent R. du Val d’Illiez pour son envoi.

JOLIE HISTOIRE À MÉDITER. QUESTION D’ATTITUDE…

Gaston est gérant dans la restauration à Paris. Il est toujours de bonne humeur et a toujours quelque chose de positif à dire. Quand on lui demande comment il va, il répond toujours: “Si j’allais mieux que ça, nous serions deux: mon jumeau et moi!”

Quand il déménage, plusieurs serveurs et serveuses sont prêts à lâcher leur job pour le suivre d’un restaurant à un autre pour la seule raison qu’ils admirent son attitude.

Quand un employé file du mauvais coton, Gaston est toujours là pour lui montrer le bon côté des choses.

Curieux, je suis allé voir Gaston un jour pour lui demander: “Je ne comprends pas. Il n’est pas possible d’être toujours positif comme ça, partout, tout le temps. Comment fais-tu?”

Et Gaston de répondre: ” Tous les matins à mon réveil, je me dis que aujourd’hui, ou bien je choisis d’être de bonne humeur, ou bien je choisis d’être de mauvaise humeur. Je choisis toujours d’être de bonne humeur. Quand il arrive quelque incident déplorable, ou bien je choisis d’en être la victime, ou bien je choisis d’en tirer une leçon. Quand quelqu’un vient se plaindre à moi, ou bien je choisis d’entendre sa plainte, ou bien j’essaie de lui faire voir le bon côté de la chose.

“Mais ce n’est pas toujours si facile”, lui dis-je.

Et Gaston d’enchaîner: “La vie, c’est une question de choix. On choisit sa façon de réagir aux situations. On choisit de quelle façon les autres peuvent nous influencer ou non. On choisit d’être de bonne humeur ou de mauvaise humeur. On choisit de vivre sa vie de la manière qui nous convient.”

Plusieurs années plus tard, j’entends dire que Gaston a fait incidemment ce qu’on ne doit jamais faire dans la restauration : il a laissé déverrouillée la porte arrière du restaurant un bon matin et il s’est fait surprendre par trois voleurs armés. En essayant d’ouvrir le coffre-fort, sa main tremblante de nervosité, il n’arrivait pas à faire la combinaison numérique. Un des intrus a paniqué et a tiré. Heureusement pour Gaston, les choses n’ont pas traîné et il a été vite transporté à l’hôpital.

Après dix-huit heures de chirurgie et des semaines de soins intensifs, Gaston a reçu son congé de l’hôpital avec les débris de la balle qu’on n’avait pas réussi à lui extraire.

J’ai revu Gaston six mois après l’incident et je lui ai demandé comment il réagissait à tout ça.

“Si j’allais mieux que ça, dit-il, nous serions deux: mon jumeau et moi. Tu veux voir les cicatrices ?”

Je n’ai pas voulu voir la blessure mais je lui ai demandé ce qui lui était passé par la tête au moment du vol.

Et Gaston de dire: “La première chose qui m’est venu à l’idée est que j’aurais dû fermer à clef la porte arrière du restaurant. Et puis, étendu sur le plancher après m’être fait descendre, je me suis souvenu que je pouvais encore faire un choix : ou bien de vivre ou bien de mourir. Et j’ai choisi de vivre.”

“T’as pas eu peur ?” lui dis-je.

Et lui de répondre: “Les ambulanciers ont été bien corrects. Ils n’ont pas cessé de me dire que tout allait bien. Mais en entrant dans le bloc opératoire de l’hôpital, j’ai vu l’expression des médecins et des infirmières et, là, j’ai eu peur. J’ai vu dans leurs yeux que j’étais un homme mort et j’ai su que je devais agir vite.”

“Et alors, qu’as-tu fait ?” “Eh bien, mon ami, il y avait une grosse infirmière qui me bombardait de questions ; elle voulait savoir si j’étais allergique à quelque chose. J’ai dit oui, et les médecins et les infirmières se sont arrêtés pour entendre ce que j’allais leur dire. J’ai pris une profonde respiration et je leur ai dit que j’étais allergique aux balles de fusil ! Quand ils ont eu cessé de rire, je leur ai dit que j’avais fait le choix de vivre et qu’ils feraient mieux de m’opérer comme si j’étais un homme vivant plutôt qu’un homme mort !”

Gaston a survécu grâce à l’expertise des médecins mais aussi grâce à son attitude étonnante ! J’ai appris de lui que, tous les jours, nous devons faire des choix: ou bien de profiter pleinement de la vie ou bien de s’y emmerder tant qu’on veut.

La seule chose qui nous appartient et que personne ne peut contrôler, ni nous enlever, ce sont nos attitudes. Alors, quand on peut cultiver des attitudes positives, tout le reste est de la petite bière.

Merci à Jean-Michel de My pour son envoi.

RÊVES

LA NICHE DE LUMIÈRE

Le rêve lucide est celui dans lequel le dormeur est conscient qu’il rêve. Un cauchemar est à tel point réel pour le dormeur qu’il en tremble encore au réveil.

Et parfois le rêve s’est réellement déroulé… hors du corps et hors du temps ! Aucun ne laisse indifférent le rêveur.

Je suis assis au bord de mon lit. J’hésite. Le rêve a sans doute été court… enfin je me décide à l’écrire. Le voici.

Je suis dans une chambre. Dehors il y a des éclairs et le temps me semble mouvementé. Un violent orage viens d’éclater, tellement violent que je vais chercher mon appareil photo. Un petit garçon est avec moi et ensemble nous regardons par la fenêtre pour immortaliser chacun avec son appareil de photo ces beaux éclairs. L’orage est très fort et de nombreuses étincelles sortent des nuages. Je mets l’appareil à mon œil et … hop …

Soudainement je me retrouve sur un balcon d’un hôtel en pleine montagne avec de la neige partout et en abondance. Tiens c’est drôle, il fait beau, le soleil brille. Je regarde et apprécie les montagnes qui sont toutes proches grâce à mes jumelles. Je vois également en face de moi des skieurs qui descendent une piste difficile. Mon ami, à côté de moi les observe aussi. Je lui précise qu’ils sont un peu fous d’aller là-bas ! Cette piste semble périlleuse, ils doivent faire attention car un passage délicat se trouve sur leur couloir.

Ce coin escarpé relie deux vallées et est très étroit, de quelques mètres… Je repère, grâce à l’indication de mon ami, un groupe de skieurs qui va très vite et droit en bas de la pente !

Des inconscients, des téméraires…. J’ai un peu de buée sur les verres de mes jumelles. Mais ma vision redevient vite claire et j’en profite pour regarder autour de moi les beautés que la nature m’offre. Soudain, une explosion forte se fait entendre. Je vois loin dans la montagne un gros nuage noir. Je l’observe attentivement… Mais qui sont ces gens qui ont fait sauter un pan de neige et qui se sont regroupés au pied de la paroi de rocher ? Des patrouilleurs-démineurs pour prévenir les avalanches ? En tous cas, ils sont bien repérables avec leurs vestes verte et jaune ! Ils mettent à l’abri du danger quelques personnes, dans un grand trou creusé précédemment dans la neige.

A l’endroit de l’explosion, des gravats et une terre très noire sur la neige blanche …. Une cavité dans le sol et au fond un grand trou avec de la lumière apparaît. Il me semble qu’il y a des personnes à l’intérieur !

On s’approche. Ils sont tous noirs de peau et travaillent dans ce qui me semble être une imprimerie. Plusieurs travailleurs sont là, inquiets oui, mais sans plus…. Une personne travaille à son bureau qui est juste sous cette l’ouverture dans la terre. Un être se tient à l’entrée du trou de lumière et veut nous parler. Il est grand, de race noire avec un front large, de très grand yeux, ses oreilles sont pointues ! Il s’adresse à un homme à côté de moi. Il lui dit que ce lieu a le numéro 206 et que chez nous c’est le numéro 207 ! On ne comprend pas tout ce qu’il nous explique. Je me doute, alors, que ce contact ne devait pas avoir lieu, il est étrange, insolite, pesant et le temps semble rapide et compté. Du reste cet instant s’accélère soudainement ! Je profite de bien observer à l’intérieur de cette espace lumineux et je cherche à comprendre cette apparition hors du temps. L’être aux oreilles pointues se tourne vers moi et me tend un trousseau de clefs toutes recouvertes de terre noire, comme si du charbon y était collé. Retiens bien ces numéros 206 et 207, me dit-il, tu nous retrouveras ! Ces clefs te seront utiles le moment venu…

Je sens que je suis en train de revenir de ce voyage dans la montagne et tout se dilue. Je me réveille doucement… très doucement…

MARCEL ET IGOR

Marcel et Igor tirent ensemble une ficelle. Ils accrochent le mince fil aux tuyaux et poteaux qu’ils rencontrent. Ce fil doit être très tendu et ne pas se rompre car il n’y en a pas beaucoup de disponible.

Ils ont des difficultés à faire passer partout ce mince fil. Par exemple ici, il doit passer sur une route très fréquentée et les ouvriers qui y travaillent leur signalent que c’est une drôle d’idée. Mais enfin, tous les ouvriers les aident à faire suivre son chemin au mince fil. Marcel et Igor arrivent maintenant vers des bâtiments imposants. Il faudra bien faire passer le fil par là et surtout bien tendu ! Pas trop de difficultés pour tendre le fil, plus avec les ouvriers qui sont là. Ils posent des questions banales à Marcel et Igor et les réponses données atténuent leurs doutes… Il faut dire que la plupart des ouvriers sont peu motivés, trop occupés à leurs travaux, ou font semblant de ne pas voir les tireurs de fil.

Vite à un autre bâtiment, le temps presse !

Un secteur particulier de l’usine attend maintenant Marcel et Igor. Le bâtiment de la sécurité ! Dans ce secteur particulièrement gardé, que peut il bien arriver ?

Nos deux compères, grâce à la complicité et à la connaissance de certaines personnes bien placées, peuvent passer sans encombre tous les sas et portes gardées… Attention cependant aucun droit à l’erreur ! Avec leurs mains ils tirent toujours ce fil à travers les pièces où ils passent et poursuivent leur mission. Ils sont déçus… mais presque soulagés que personne ne les arrête. Arriveront-ils jusqu’a leur but secret ?

Le mince fil se tend maintenant sur une grande distance. Marcel et Igor arrivent au fond de l’usine.

Devant la fosse où sont entreposés les citernes et réservoirs, des ouvriers posent des questions très techniques. Les questions pleuvent et les réponses fusent. Cependant elles sont plutôt évasives concernant leurs déplacements avec ce fil tendu. Le travail de Marcel et d’Igor se complique car un employé consciencieux a un doute et veut accompagner nos compères à la fosse.

Je le conduis et lui explique mon contrôle d’un wagon-citerne dans la fosse. L’ouvrier s’écrie “Mais il est vide ce wagon”. Puis il se saisit du couvercle du wagon et me montre l’intérieur… vide. Ma supercherie découverte, je le fais basculer dedans car notre plan peut échouer. Je referme vite le couvercle, libère les attaches du wagon qui roule sur les rails en pente. Je libère un deuxième wagon plein celui-là d’un dangereux produit chimique toxique.

Ce wagon va percuter avec force l’autre et BOUM !

Un nuage toxique rouge se répand à grande vitesse dans l’enceinte de l’usine. Je cours vers un abri où le fil va servir. Je me sers au passage d’un masque de secours, m…. il ne fonctionne pas ! Vite un autre ! Le nuage toxique approche, c’est un très vieux masque qui fait peine à voir mais il fonctionne, lui ! Puis j’entame ma progression entre les différents bâtiments et routes en suivant le fil de vie en ficelle. J’avance entre les différentes personnes mortes et gazées qui jonchent le sol. Je suis obligé de respirer une fois sur quatre. Je ne sais combien de temps va tenir ce masque. Sur le chemin de retour, je vois plein d’horreurs, des hommes sont comme suspendus dans le temps avec leurs masques mal ajustés. D’autres sont pris de terribles convulsions et meurent lentement. Beaucoup de morts et le nuage rouge est encore bien épais. Après avoir passé dans tous les bâtiments grâce à ce fil de vie, j’arrive enfin dans la partie de l’usine qui est épargnée par le nuage rouge.

On m’accueille en héros, on me félicite, on me pose des questions… La police et les autorités sanitaires ont érigé un barrage et une zone de confinement pour protéger la population de ce désastre chimique. Avec quelques ouvriers je dérobe un camion-nacelle des pompiers et muni d’un haut-parleur je dirige la nacelle vers le mur d’enceinte de l’usine. En passant je casse exprès le haut-parleur sur le mur. Bien sûr la police m’arrête de l’autre côté du mur. Mais enfin pourquoi avoir déclenché une telle atrocité, quelles en sont les causes, les revendications ?

Je sors alors de dessous ma veste un petit être étrange et patibulaire !

Mon père, c’est mon père !

Il a lutté longtemps contre cette entreprise et ses dirigeants, contre ces irresponsables ouvriers qui travaillent sans âme, sans reproches et sans coeurs. Mon père a perdu mon frère, mort dans de mystérieuses volutes de fumées rouges. Lui même réduit à sa plus petite expression !

Mon père avait demandé une somme de 8 milliards de dollars à l’entreprise pour bien faire comprendre que la vie n’a pas de prix. Une somme dérisoire lui fut accordée pour pouvoir continuer à faire leurs produits chimiques, se moquant au passage de la vraie valeur de la vie.

D’où ce plan diabolique que j’ai pu mener à bout grâce à Igor.

Mais Igor ? Où est Igor ?

Sans doute dans les volutes de fumées rouges.

Je l’ai perdu moi aussi…

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